RELATION ENTRE REALITE, VERITE, AUTORITE ET LIBERTE
Posté le jeudi, 11 juillet, 2024
La réalité intrinsèque de la vie correspond à l’ensemble des règles qui régissent la vie matérielle de l’univers, la vie instinctive des animaux ainsi que le fonctionnement physique, psychique et spirituel des êtres humains. La vérité intrinsèque de la vie incarne la connaissance de cette réalité intrinsèque de la vie. L’autorité est une capacité innée ou acquise dont l’influence est acceptée par les autres à cause de sa pertinence et de son altruisme. La liberté consiste à pouvoir agir sans contrainte mais aussi sans nuire aux autres. Les individus lorgnent de plus en plus vers le libre arbitre en étendant leurs prérogatives aux dépens des autres et de la loi.
La réalité peut être définie comme ce qui existe réellement, qui est authentique, incontestable et immuable. La vérité est une connaissance conforme à la réalité physique mais aussi métaphysique. La vérité scientifique découle de constatations objectives à partir d’éléments expérimentaux. Se baser uniquement sur la vérité scientifique est trop restrictif car beaucoup de réalités ne peuvent pas être expérimentées scientifiquement. Pour beaucoup de personnes, la vérité est considérée comme relative et personne dépendante. Cependant, un monde qui changerait constamment ses lois de fonctionnement n’aboutirait qu’au chaos ce qui n’est pas le cas.
L’autorité que nous reconnaissons provient de la bienveillance que cette autorité a exercée dans notre vie. Elle peut aussi émaner de la contrainte de l’autoritarisme vécu et redouté. Bienveillance et emprise déterminent grandement nos motivations et nos comportements. En l’absence de bienveillance notamment parentale et en cas d’emprise d’autrui, c’est moi-même qui s’impose comme la seule référence d’autorité favorable. Le caractère contraignant de l’emprise d’autrui nous incite à fuir mais peut parfois conduire à la soumission pour échapper aux sanctions (soumission aux injonctions des régimes totalitaires, soumission des complices des pervers narcissiques). Trois sources d’autorité peuvent être retenues : soi-même, les institutions et la vérité intrinsèque de la vie. Soi-même ainsi que les institutions en tant que référence d’autorité gagneraient à être confrontés à la réalité intrinsèque de la vie pour être le plus impartial possible.
La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui. Les individus n’ont de cesse de vouloir étendre leurs libertés aux dépens des autres et de la vérité intrinsèque de la vie, se rapprochant ainsi plus d’un libre arbitre qui est une pure illusion ne reconnaissant que sa propre volonté. L’accoutumance à ses acquis favorise la comparaison avec les autres ouvrant la porte à la déception en voyant les biens des autres, à la plainte ainsi qu’à la convoitise et à la rivalité. Pouvoir profiter d’une autorité pertinente qui révèle la vérité sur la réalité des choses ne peut être que bénéfique. Nous avons besoin d’une identité solide, de certitudes, pour ne pas hésiter et avancer de pied ferme. En l’absence de connaissance personnelle de la vérité ou de révélation faite par une autorité compétente, chacun peut se faire sa propre opinion de la réalité qui risque naturellement de s’opposer à celle des autres. En cas d’absence de certitude, il serait plus judicieux de faire des recherches pour parvenir à la vérité plutôt que de miser sur des opinions.
Avoir une opinion différente de quelqu’un d’autre constitue un simple conflit d’opinions mais considérer cette opposition comme une révolte est un abus d’autorité que Jean Claude MAES ( ) qualifie de perversion. La perversion consiste à remettre en question une autorité de plein droit pour lui en substituer une autre et détourner ainsi de leur vraie destinée les êtres et les choses. La perversion ordinaire repose sur un abus d’autorité qui impose de manière injuste son point de vue en se considérant comme la référence absolue alors que le véritable pervers déshumanise complètement l’autre pour en faire un objet dont il peut disposer à sa guise. La quête de vérité ou de réponse aux besoins de chacun peut être mise à profit par les pervers et les gourous qui fascinent par leur savoir, leur puissance, leur apparente bienveillance afin de séduire leurs adeptes avant de les dominer par la force, les exploiter comme un objet, les détruire ou les jeter. La fascination et les bénéfices antérieurs, la surprise ainsi que la violence des paroles et des actes sont autant de paramètres qui paralysent toute réaction et toute réflexion de la victime médusée.
La vérité nous rend vraiment libres car elle nous renseigne sur la réalité des choses. Nous avons besoin de certitudes et non pas seulement de convictions pour avancer sur un terrain miné. La bienveillance d’une autorité fortifie mon »moi » alors que l’emprise affaiblit mon »moi ».