L’IDENDITE PERSONNELLE
Posté le vendredi, 12 juillet, 2024
L’identité personnelle correspond au caractère unique d’une personne et à sa stabilité dans le temps. Elle est composée de ce noyau central autonome du ‘’moi’’ reposant sur mes talents, aspirations, acquis personnels mais aussi sur mes attachements sécures avec les autres et Dieu.
L’individualisation ne peut se faire qu’en s’extrayant de la fusion maternelle. Cette séparation est plus facile après un bon accordage émotionnel permettant d’expérimenter la sécurité de ses ressentis. Un attachement sécure contribue au bien-être, à l’acquisition de l’autonomie ainsi qu’à la confiance en soi et dans les autres. En cas d’attachement insécure dans l’enfance, l’identité personnelle peut être fragilisée, confuse voire imposée. Les projections des autres sur moi ainsi que mes propres identifications à autrui peuvent aussi fragiliser mon identité.
La question qui s’impose est de savoir si je suis suffisamment individualisé(e) de mes parents ou de toute autre personne ou instance pour pouvoir prendre mes décisions sans forcément devoir recourir à leur avis ou aval. L’identité personnelle favorise la confiance en soi-même, l’expression de son avis et l’engagement dans ses projets. Si mon identité dépend des projections des autres sur moi, je suis dépendant de leur avis. Je suis ravi s’ils partagent mon point de vue mais si leur avis est défavorable, je peux me sentir en danger, angoisser ou entrer en résistance.
Deux personnes peuvent avoir des avis opposés et respecter ces avis divergents sans entrer en conflit. Dépendre de l’avis de quelqu’un d’autre pour prendre des initiatives est un facteur important de frustration et de violence ordinaire au quotidien. Il est important de connaître son identité et de pouvoir compter sur ses ressentis.
L’impact de Dieu dans ma vie est aussi à prendre en compte dans mon identité. Dieu devient une réalité dans ses interventions dans la vie du croyant. En l’absence de rencontre personnelle avec Dieu, je vis dans un véritable clivage comme si Dieu n’existait pas. Je suis alors confronté à lui comme à un objet psychique traumatique ou incompréhensible. Je vais être interpelé voire embêté par ceux qui sont convaincus de son existence.
Pour dominer ces moments d’inconfort, certains non-croyants essaient de faire taire (pouvant aller jusqu’à la violence) ceux qui affirment l’existence de Dieu. Il est primordial que les croyants respectent les non-croyants qui n’ont pas pu inclure Dieu dans leur identité pour ne pas attiser leur insécurité et leur besoin de se défendre. Si mon identité personnelle n’est pas affranchie de l’emprise du mal, l’emprise du mal risque de m’inciter à vouloir régler mon mal-être avec les autres et empêche ainsi toute bienveillance à leur égard.